Un site fort chatoyant
Labour sul, labour nul !




Visite d'un abattoir à l'abandon.
De nuit, histoire de maximiser le glauque.

La friche est grande et comporte pas mal de bâtiments, les photos ne concernent qu'une partie du bâtiment principale où étaient abattus les animaux.
D'autres coins sont moins intéressants, ou inaccessibles suite à un incendie (plus ceux qui sont accessibles mais où il est hors de question que j'aille mettre les pieds, vu l'état).
Malgré les années de squat et de vandalisme, les tags (plutôt sympa) omniprésents et les déchets partout, le lieu garde une atmosphère particulière.

Il y a des saillies métalliques de partout, des trous dans le sol, plein de débris craquant sous chaque pas, de l'eau tombe en permanence et fait résonner les immenses salles vides.
La nuit, les phares des voitures qui passent plus loin créent d'un coup des jeux de lumières qui disparaissent aussitôt.
Et à chaque pièce, la lampe révèle des rails au plafond encore garnis de crochets, des machines à laver les carcasses, des broyeurs.

On peut encore faire le chemin des bêtes, depuis le quai où elles étaient déchargées, poussées dans des couloirs étroits, parqués dans une salle immense puis emmenées dans un long couloir avec des petites pièces sur les côtés et des chaînes aux murs. A partir de là commencent les rails au plafond.

Il y a encore des pièces sentant les produits chimiques, puis les salles carrelées de préparation de la viande, les quais d'expédition, les bureau du personnel.

Je n'était pas serein en visitant tout ça. Le lieu est abîmé et dangereux, et a un côté malsain.
A un moment, je me suis surpris à culpabiliser de prendre en photo ce qui a été le lieu de mort de milliers d'êtres vivants, comme si je me baladais dans un cimetière.
C'est le genre de pensées qu'on a.
C'était une visite pesante.